Programme Agricole Apporteurs d’eau

En 2018, suite à de nombreuses demandes de la population, l’association décide de développer une nouvelle compétence pour compléter son offre de service d’appui au développement dans le Grand sud Malgache. L’ objectifs, voir émerger une agriculture communautaire de subsistance pour répondre l’urgence alimentaire qui sévit.

Au cours des deux dernières décennies, le Sud de Madagascar a connu une augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes en raison du changement climatique dont les principaux impacts dans le Sud de Madagascar sont :
Stress hydrique accru dû aux sécheresses prolongées
– Diminution des rendements et perte de fertilité du sol
– La population du sud de Madagascar souffre d’insécurité alimentaire de façon récurrente due aux périodes de sécheresse

Pour la grande majorité de la population, l’agriculture est l’activité principale de subsistance. Aussi, le programme Agricole Apporteurs d’eau vise à garantir un accès à une eau de qualité en quantité pour toutes et tous, tant pour les besoins de consommation domestique que pour l’eau de production agricole ou pastorale. Il permettra le déploiement de parcelles communautaires irriguées pour appuyer l’émergence d’une agriculture de subsistance, permettant aux communautés de «faire résilience Alimentaire».

Début 2019, le village de Mahatangy a bénéficié d’un premier petit périmètre irrigué (PPI) aménagé et équipé d’un système d’irrigation raisonné sur une surface de 2ha. En 2020 les programmes Apporteurs d’eau et Labmus ont systématiquement intégré dans leur cadre d’intervention un volet agricole déployé parallèlement aux activités hydrauliques. Cette nouvelle compétence est renforcée par un partenariat avec l’ ISTOM (école supérieure agro-développement international)

En 2021 les équipes de Trans-Mad’Développement encadrent 620 paysans volontaires repartis sur 13 périmètres irrigués pour une surface total de 6.5 hectares. Cette année 3 récoltes de culture maraichère sont attendues. La première campagne de mars à juin a déjà permis de produire 6 tonnes de produits alimentaire (courgettes, carottes, tomates, tissam, épinard, choux de Chine et aubergines). C’est une première bataille gagnée contre la fatalité, ce sont 6 tonnes de produits alimentaires qui n’auront pas à être acheminés par les très couteux camions du Programme Alimentaire Mondial (PAM)